On dit qu’elle apparaît généralement aux alentours de 6 ou 8 mois, et qu’elle se prolonge parfois jusqu’à 18 mois. L’angoisse de la séparation est une étape incontournable dans le développement de bébé, c’est même le signe d’un bon développement au niveau psychique. Parfois brève ou parfois plus longue, cette période peut être vécue difficilement par les parents, autant finalement que par nos touts petits. Et oui voir son bébé pleurer est toujours un crève cœur!
Comment se manifeste l’angoisse de la séparation?
- Bébé pleure ou râle lorsque ses parents quittent la pièce ou sortent de son champ de vision.
- Un bébé qui souriait auparavant aux inconnus manifeste une crainte soudaine, souvent allant jusqu’aux larmes, à la vue d’un nouveau visage. Il ne veut désormais plus aller dans les bras de « n’importe qui ».
- Il ressent le besoin de se blottir contre ses parents lorsqu’il est dans un endroit non familier.
- Il est possible parfois que bébé n’aime plus le bain durant cette période, car l’eau est alors perçue comme un milieu étranger.
- Le coucher peut devenir plus délicat, car il considéré comme un abandon. Bébé pleure dès qu’il est seul.
Alors comment passer le cap en douceur?
- Si possible ne pas partir durant le sommeil de bébé: constater que ses parents sont absents au réveil, quoi de plus difficile! Mieux vaut lui parler, lui expliquer la raison de notre départ, et surtout qu’il n’est pas définitif! Un câlin, un bisou, et un « au-revoir » de la main avec le sourire et hop on ne s’éternise pas trop non plus sinon bébé ne comprendrait pas pourquoi certains « au-revoir » seraient ensuite plus courts…
- Si bébé est gardé à domicile, demander à la personne qui le garde d’arriver plus tôt: ainsi ils pourront commencer des activités pendant que les parents sont encore présents, ce qui rendra la transition plus facile.
- Avoir un objet de transition. Un doudou, un tee-shirt avec l’odeur des parents… un objet qui suivra bébé où qu’il soit et qui le rassurera dès qu’il en ressentira le besoin. Il ne reste plus qu’a ne pas le perdre ou l’oublier!
- Habituer bébé à voir du monde ( si possible… ) dès son plus jeune âge, ainsi les nouveaux visages seront plus facile à accepter. Cependant il ne faut pas le forcer à aller dans les bras, ni à être embrassé, cela ne ferait qu’augmenter son angoisse.
- Offrir câlins et réconfort dès que l’envie se manifeste, quel que soit l’endroit.
- Si possible visiter le lieu de garde de bébé en avance et plusieurs fois, afin de l’habituer en douceur à ce nouvel environnement. Puis le laisser quelques minutes, ensuite une heure, une demi journée… le tout de manière progressive.
- Jouer à cache-cache: le jeu parfait par excellence pour lui apprendre que quand on disparaît… on réapparaît!
- L’aider à devenir un peu plus indépendant. Installer quelques jouets à proximité de la cuisine lorsque l’on prépare le repas par exemple, l’idée est de lui montrer que ses parents sont tout près. Petit à petit bébé deviendra plus confiant.
Selon pas mal de sources l’angoisse de la séparation peut disparaître en quelques mois, trois en moyenne. Bien entendu ce n’est qu’une moyenne. Je suis bien placée pour dire que les moyennes souvent ne représentent pas la réalité! Cependant si cette angoisse persiste trop, il est conseillé de demander un avis médical.
Et nous, comment on vit tout ça?
Pour Aïnoha la date de début de cette période est floue, car depuis son premier jour à la maternité elle pleurait dès qu’une sage femme la prenait dans ses bras. La peur de l’inconnu on a toujours vécu avec. Que ça soit avec la pédiatre, ou sa famille, la réaction a toujours été la même: c’est simple, c’était les seuls moments où je la voyais pleurer. Aïnoha a jamais rarement accepté de sourire à un inconnu, encore moins d’aller dans ses bras ( toute notre famille en râle encore… ). Mais je n’ai jamais rien forcé, et elle reste lovée dans mes bras aussi souvent qu’elle en a besoin. Je pense que le fait qu’on ne voit que très rarement du monde a beaucoup joué forcément…
Bien entendu il y a eu des miracles, ponctuels certes, mais tout de même je suis fière! Des séances câlins avec des membres de la famille, un bisou à l’animatrice du Laep où je l’emmène le mercredi ( après 3 mois de pleurs ). Et cette peur ne se manifeste qu’avec les gens, les lieux inconnus eux ne lui font pas peur, au contraire mademoiselle adore être de sortie ( peut-être à cause de la jolie robe qu’elle porte pour l’occasion? ). Sa curiosité l’emporte décidément.
Mais un nouveau paramètre est apparu dans notre vie: l’entrée en crèche! On vous raconte tout ça très vite d’ailleurs. Et l’angoisse de la séparation, on est en plein dedans là. Au delà des signes habituels: pleurs dès que quelqu’un ose la regarder ou lui parler, besoin de se cacher dans nos bras… Aïnoha manifeste son angoisse à la maison désormais. Petit bébé qui s’est toujours couchée avec le sourire, et même souvent en riant, pleure désormais dès que nous quittons sa chambre. Heureusement ces pleurs ne durent que très peu de temps, à peine quelques minutes, mais sont systématiques.
J’ai vite fait le lien avec l’angoisse qu’elle peut ressentir durant ses journées d’adaptation à la crèche, où la séparation est certes courte mais bien marquée. Mes larmes le premier jour n’ont pas dû arranger quoi que ce soit, et j’en suis bien consciente. Mais mince, parfois il est impossible de se contrôler. Mea culpa. Bref même si elle n’a pleuré que le premier jour ( en même temps que moi du coup tiens… ), et que les jours suivants elle nous a fait « au revoir » avec la main à son Papa et moi, je pense qu’elle éprouve le besoin de se décharger de ce trop plein d’émotions ensuite. Je l’accepte, et fais de mon mieux pour l’aider.
Ça passe par des mots, des câlins ( encore plus que d’habitude… oui c’est possible ), et des parties de cache-cache! Je prends désormais sur moi et l’emmène à la crèche en riant, avec de la musique c’est encore mieux, et lui explique qu’on va voir L., sa référente au sein de la crèche. Il est important à mes yeux que son prénom fasse partie de sa routine, alors je le prononce même durant le week-end. Aïnoha a choisi son doudou depuis quelques semaines, alors il est devenu l’objet de transition parfait! Et puis surtout j’essaie de gérer ma propre angoisse de la séparation, à coup de doses généreuses d’homéopathie. Une Maman zen et souriante c’est toujours plus sympa!
Seul l’avenir proche nous dira si nos petites astuces ont été les bonnes, mais je pense que c’est en bonne voie. J’espère de tout cœur que cette angoisse de la séparation ne sera bientôt plus qu’un souvenir… celui du moment où notre lien a évolué, sans se rompre mais en devenant un tout petit peu plus souple…
Et vous comment avez-vous vécu cette période d’angoisse de la séparation?
très intéressant je suis aussi en plein dedans !
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Alors courage…
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Ici c’est plus mesuré. Aucun problème lorsqu’elle est dans les bras de quelqu’un d’autre. Pas de sourire mais pas non plus d’attitude timide ou peureuse. Elle observe tranquilou 🤗.
Par contre quand maman quitte la pièce… Maintenant cela s’atténue mais il y a quelques mois cela a donné du fil à retordre au papa.
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Elle le manifeste moins avec Papa? Ici j’ai l’impression que c’est le cas…
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Coucou, Moi aussi c’est dur dur depuis le début de l’adaptation à la crèche. Apparemment, là bas tout se passe bien mais dès le retour à la maison c’est la décharge. Luna pleur beaucoup, elle mange moins bien, ne veut plus faire de siestes alors qu’elle est épuisée, ne joue presque plus. Les dents n’aident pas non plus. Vivement qu’une routine sereine puisse se remettre en place. Bonne journée
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Comme tu le dis les dents n’aident pas… je vous envoie plein de courage alors!
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Merci. Bon courage à vous aussi.
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Tu pourras me donner le nom de ton homéopathie. Je sens que j’en aurai grandement besoin mi novembre … Pour l’objet de transition, on essaie de mettre un doudou à notre fille mais elle a pas l’air de trop s’en occuper, elle est encore petite.
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Oui le doudou ici il n’a eu un intérêt qu’a 11 mois! Elle a bien le temps ta puce! Alors pour l’homéopathie: passiflora et ignatia. Sur moi ça fait des miracles!
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Je vais investir dans le passiflora et Ignatia ! Ca peut tjs servir !
On verra pour le Doudou, la nounou va vite arriver !
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Courage…
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Je vais profiter de ces 2 mois et demi avec elle ! Déjà 4 semaines, Ca passe tellement vite !
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Oh mais oui profite!!
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en tout cas je pense que tes astuces sont très bonnes, il suffit d’un peu de temps. à chaque fois quand on le laisse chez quelqu’un depuis qu’il est petit (grands parents notamment…), ils nous disent « allez éclipsez vous il regarde pas ». désolée mais je trouve ça mauvais…partir comme des voleurs juste pour qu’on soit tranquilles et qu’il n’y ai pas de crise…je préfère une bonne crise mais qu’il sache que maman et papa lui expliqueront toujours les choses et ne lui mentiront pas sur des choses importantes
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Voilà c’est ça, rien de mieux qu’une relation basée sur la confiance 😊
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