Le 15 mai 2018 ma vie a changé, et pas forcément dans le bon sens. Je peux même affirmer que ma vie est passée du bonheur ultime à une sorte de course continue contre la montre et de stress permanent…
On va donc parler boulot aujourd’hui, je m’excuse d’avance pour ceux qui auraient préféré lire un doux récit d’amour pour bébé… promis j’en écris un très prochainement! Après tout c’est mon sujet préféré… Mais j’aime aborder aussi des sujets qui me tiennent à coeur, et particulièrement quand ceux-ci me pèsent un peu trop. Ecrire est une thérapie efficace il faut croire…
Nous voilà arrivés au petit paragraphe « ma life.fr« . Je vais tenter de faire court: le 12 mai 2017 me voilà en arrêt maladie lors de mon 5e mois de grossesse: trop fatiguée, épuisée, je ne vivais pas l’attente de ma petite princesse sereinement, alors ma formidable super géniale gynéco m’arrête illico. Surprise, je savoure alors mon bonheur: me voilà toute disponible pour toi mon bébé. Maintenant on lance les calculs: mon arrêt maladie a débouché sur mon congé maternité fin juillet 2017, puis sur mon congé parental en novembre 2017. J’ai pris les 6 mois que l’état a bien voulu me mettre à disposition, le maximum quoi. Option non négociable, je ne me voyais pas ailleurs qu’avec mon bébé. Si seulement le congé parental était toujours fixé à 3 ans comme il y a quelques années…
Voilà pour ma palpitante petite histoire personnelle.
Le 15 mai 2018 donc, après exactement 368 jours de bonheur ( oui oui j’ai compté… ) me voilà contrainte de reprendre le chemin de mon lieu de travail. Un chemin différent. Un endroit différent. En fait durant mon année entre parenthèses tout à changé dans mon entreprise: suite à un rachat, on a déménagé, et plus de la moitié des mes adorables collègues avec qui je m’entendais très bien ont démissionné. Me voilà donc quasiment seule parmi une trentaine d’inconnus qui me regardent de travers ( car pour ne rien arranger il semble que mes jeunes collègues et moi ne sommes pas vraiment les bienvenus dans ces équipes formées il y a… 20 ans. )
On m’avait prévenue bien entendu. Les deux copines-collègues qu’il me reste n’ont pas manqué de me tenir au courant régulièrement. Merci les filles.
Et puis comme la chance et moi on est pas vraiment amies, mon équipe, dans laquelle j’ai évolué durant deux ans à coup de fous rires et d’ambiance idyllique, a été dissoute, et tout le monde est parti. Me voilà donc dans une nouvelle équipe, moyenne d’âge 45 ans, dans laquelle visiblement sourire et dire bonjour à la nouvelle recrue n’est pas une coutume tenace. Et si ce n’était que ça…
Un retour au boulot après une année entre parenthèses est toujours difficile je pense, mais je dois avouer que l’on ne m’a pas rendu la tâche facile.
Déjà l’ambiance: passer de rires et de taquineries à un silence de mort où l’on t’adresse à peine pas du tout la parole est très déconcertant. Surtout quand tu t’aperçois que ces personnes sont capable de discuter et même parfois de plaisanter entre elles, mais que visiblement ton intégration n’est pas au programme.
Le boulot: je viens d’une entreprise qui a déposé le bilan, puis qui s’est faite racheter ( deux fois ). Bien que ce n’est pas moi qui ai fait couler la boîte, je n’inspire visiblement pas confiance à mes nouvelles collègues. Moi qui ai formé des gens, secondé mon responsable par le passé, je me retrouve cantonnée à un rôle de stagiaire. Je n’exécute que des tâches simples et sans responsabilité, je n’ai pas « le droit » de décrocher le téléphone et de parler aux clients, et ma responsable vérifie systématiquement TOUT ce que je fais. Lourd.
Ma bulle d’oxygène: la pause déjeuner, durant laquelle je retrouve le peu d’anciens collègues qu’il me reste. On mange dans une pièce à part bien entendu, et on se lâche…
Les perspectives d’avenir dans l’entreprise: il est clair que l’on ne me confiera jamais un poste à responsabilité au vu de la manière dont se déroulent les choses. Malgré une ponctualité inébranlable et un travail ( je pense ) irréprochable, je ne parviens pas à les dérider. Les à priori sont malheureusement tenaces on dirait! Il est certain que je ne me projette plus ici, mais je n’ai pas de solution à court terme.
Postuler ailleurs? C’est la solution la plus logique vous me direz. Pas si facile quand on est jeune Maman… du moins dans ma situation. Je travaille à 80%, avec les horaires inhumains de super Papa pas le choix. Et puis d’ailleurs c’est un choix. Je veux m’occuper de ma fille. Point. Ce que j’ai exigé je l’ai obtenu grâce à mon ancienneté ici. Un nouvel employeur est parfaitement en droit de refuser. Et je comprends: quand on démarre une nouvelle page on s’y investit à fond, et moi en fait je ne suis pas dans une période de ma vie que je souhaite dédier à ma carrière. Bien au contraire.
Vous l’avez compris je suis « coincée ». Ils me tiennent avec les divers avantages dont je bénéficie, et je dois avouer que ces avantagent pèsent bien plus lourd dans la balance que mes conditions de travail pour le moment. Pour le moment… car j’en parlerais sans doute dans un prochain article, mais il a été avéré que j’ai été victime de harcèlement en fait par ma responsable. Même si j’ai fait bouger les choses en alertant la direction, même si tout s’est calmé, je ne pourrais jamais oublier ces quelques mois de cauchemar. Mon corps, lui, n’oublie pas. Les effets du stress sont si dévastateurs…
Vous ne me lirez pas souvent sur ce sujet. Car je n’aime pas lui donner de l’importance. Il ne faut pas. Ma vie personnelle me comble de bonheur: ça me suffit amplement. Aïnoha est ma force. Tout simplement. Alors que demander de plus?
Ma vie personnelle prendra un jour à nouveau le pas sur tout le reste, et je sais que la vie m’offrira alors une nouvelle parenthèse de bonheur. Un petit coeur battra alors à l’unisson avec le mien, et ma petite famille s’agrandira. Je me ferais alors une joie de prononcer mes adieux à ces tristes personnes. Et c’est seulement à ce moment que je songerais à ma démission, et à une reconversion. Travailler avec des bébés, j’en rêve… ou bien à mon compte!
Je rêve de m’épanouir dans mon activité, tout en ayant du temps pour ce que j’ai de plus précieux. Fini la course contre la montre, fini le stress, fini le sentiment de ne « servir à rien ». J’aimerais retrouver la considération dont j’ai pu bénéficier auparavant. Et je sais que c’est à ma portée.
Mais avant tout ça, je veux me consacrer à ma famille. Maman au foyer… j’en rêve. Mais il est difficile de se priver d’un salaire, même infime de nos jours. Alors il faut tout concilier. Je fais tout pour. Chaque jour. C’est difficile. Mon temps est précieux, chaque minute compte. Et ça me fait bien mal de le consacrer à des gens qui n’ont aucune considération pour moi.
Au delà de mes conditions de travail, il est difficile pour moi d’accepter de laisser ma fille. De laisser d’autres personnes, aussi compétentes et adorables soit-elles, prendre soin de mon bébé… à ma place. Il m’est difficile de bousculer Aïnoha dans son rythme naturel: la réveiller certains matins, la réveiller de sa sieste car il est l’heure de partir de la crèche… Ses repas sont décalés, et son système immunitaire rudement mis à l’épreuve avec la collectivité.
Sans que tout cela soit dramatique… ça me porte tout de même un sacré coup au coeur chaque jour…
Alors au quotidien j’ai deux visages: celui de l’employée un peu triste et en manque de ceux qu’elle aime durant la première partie de la journée, puis celui ( si souriant ) de la Maman heureuse jusqu’au soir. Ascenseur émotionnel.
Je me passerais volontiers de tous les sentiments négatifs qui m’assaillent le matin lorsque je vois ma toute petite Aïnoha me faire « au revoir » de la main, pour me contenter du bonheur et de l’accomplissement ressentis quand je suis auprès d’elle. La parenthèse de bonheur qu’a été mon congé parental me paraît si loin…
Mamans ( et Papas! ) à plein temps je vous envie tellement…
Et pour vous, comment s’est passé le retour au boulot? Avez vous repris votre poste initial?
Comme tu le sais, j’ai repris il y a 3/4 semaines … Et je change de travail pour pouvoir passer plus de temps avec Clémence. J’aime mon travail mais voila, j’aime aussi ma fille et j’ai trouvé LA solution pour que ma vie de famille soit « correcte » et que je puisse m’épanouir dans mon boulot. Début de la nouvelle aventure le 21 janvier.
Par contre, je sais comme c’est long de compter les heures qui nous séparent d’eux quand on les dépose à la nounou … Elle a beau être la meilleure nounou, on aimerai etre à sa place quand elle nous raconte sa journée passé avec NOTRE fille.
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C’est super si tu as trouvé un bon compromis! Si ce n’est pas indiscret, quel est ton nouveau travail? 😉
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Je reste manager d’une équipe. L’équipe sera en charge de la prise en charge de demande clients. Mon job consistera à gérer la prise des appels, de la qualité du diagnostic, coordonner les équipe terrain pour voir sur place et vérifier que les artisans ont fait le nécessaire pour lancer le paiement des factures.
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Si tu as pu adapter tes horaires c’est super! 2019 va bien commencer pour toi!
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En fait, je gère comme je veux mes horaires au bureau (faut quand même que je fasse mes 35h hein). Au « pire », le service ferme a 18h, contre 19h30 aujourd’hui. Je peux être joignable par téléphone en dehors de mes heures de présence entre 8h-18h … Mais franchement c’est du luxe par rapport à aujourd’hui.
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J’ai laissé mon bébé à 4 mois pour débuter un nouveau job en Mars 2018…Nouveau job,nouveaux collegues…challenge et pression au max!
10 mois apres tjrs en cdd…et tjrs en stress du lendemain mais aussi d etre tjrs tjrs à mon max….la carotte au bout du nez…
Sauf que le cdi se fait tarder,l’ambiance s est dégradée…
Je compte certains jours les minutes qui me séparent de mes deux hommes.
J en donne beaucoup…j arrive tjrs a l heure (20min avant)…bcp de matins où il y avait de la facturation à clôturer je suis arrivée 1h avant…
Sans que cela soit pris en compte.
Mon chéri me voit épuisée,amaigrie et parfois au bord de la crise de nerf.
Les week ends, les moments à 3 me font tout oublier.
Ce n est pas tous les jours simple..
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Oh ça non, ce n’est jamais simple… je pense que personne au monde ne mérite autant notre dévotion et notre énergie que notre famille. Il ne faut jamais oublier ça. Un proverbe dit que si tu meurs ton employeur te remplacera en 3 jours, mais pour ceux que tu aimes tu seras irremplaçable…
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