C’est une Poupée… qui fait « Ma-ma-ma-ma »

Il y a quelques mois, pour mon plus grand bonheur, Aïnoha a enfin prononcé son premier… « Mama ». Pas encore « Maman », non, mais un joli « Mama »: bien distinct et plein de sens. L’un des cadeaux si précieux d’une vie de Maman.

Depuis le temps que j’attendais ça. Déjà, enceinte, je ne cessais de me l’imaginer: ce jour où d’un coup, elle m’appellerais par le plus beau nom du monde à mes yeux. Avec sa petite voix douce et ses yeux qui brillent d’amour. « Mama ». Oui ma chérie c’est moi. La seule et l’unique.

A mes yeux cela signifie beaucoup. Son évolution, sa capacité à comprendre, à mettre des mots sur ce qu’elle voit. « Papa » fût le premier privilégié, comme pour beaucoup de bébés. Durant cette soirée du mois de Mai, lorsqu’elle lui a chuchoté son premier « Papa » à l’oreille avant de s’endormir, il a été le plus heureux. Et je l’ai laissé savourer ce cadeau en souriant tendrement. Je savais bien qu’un jour, ce serait mon tour…

bébé_dit_papa-maman

Et il est venu ce jour, oh pas de suite, « caca » et « bavo » sont arrivés avant, chacun ses priorités il faut croire. Mais je n’ai jamais désespéré. Après tout ma fille a toujours su s’adresser à moi: il lui suffisait de prononcer « aahh » d’un ton autoritaire. Et j’étais là. A peine pas du tout vexée.

Depuis ses premiers mois, Aïnoha nous montre sans cesse son envie de communiquer. Ses premiers « aeuh » sont arrivés très vite, même trop. Je me revois la larme à l’oeil, écoutant inlassablement sa petite voix… mais déjàààà elle me paaarle… Bref à peine gaga la Maman… je sais. Mais avec un premier enfant ce sont des surprises à chaque étape, c’est bien connu! Je pense tout de même pouvoir qualifier ma fille de (future) bavarde, au vu du panel de mots inconnus qu’elle utilise au quotidien, persuadée de parler parfaitement le français avec tout ça… Pile « dans les temps » niveau motricité, Aïnoha est tout sauf en retard au niveau de la parole!

Je me délecte donc depuis un peu plus d’un mois de mon nouveau nom, joliment prononcé. Prononcé très fréquemment d’ailleurs, comme si ma fille voulait me faire savoir que ça y est: elle me tient. 

Aïnoha n’est pas avare, elle voit que je suis la plus heureuse lorsqu’elle m’appelle, alors elle y va généreusement. Parfois… un peu trop. Oui un peu trop. Il faut se rendre à l’évidence: elle ressemble à une petite poupée, à l’intérieur de laquelle le boîtier sonore est resté bloqué. « Ma-ma ma-ma ma-ma« . Une adorable petite poupée aux grands yeux noirs en amande, qui me suit partout, à la trace. « Ma-ma ma-ma ma-ma« . Partout. Tout le temps. Parfois cette petite poupée s’articule, et s’accroche à ma jambe comme un petit koala. « Ma-ma ma-ma ma-ma« . Souvent je fonds d’amour. Parfois je m’impatiente. Cette petite poupée ne me laisse que peu de répit. Même si je prend le plus grand plaisir à la prendre dans les bras et à recevoir son amour débordant, je dois malheureusement aussi m’alimenter ou aller aux toilettes. Mais nous traversons une période d’angoisse de la séparation, j’en ai parlé il y a quelques temps, alors je patiente sagement. Et je prend ma petite poupée dans les bras aussi souvent que possible.

poupée_bébé

Les touts petits ont leurs périodes: un peu Papa, un peu Maman. Chez Aïnoha cela s’est déjà manifesté plusieurs fois. Les week-end durant lesquels son Papa ne travaille pas, la petite poupée change alors son discours: « Pa-pa pa-pa« . Elle ne veut que ses bras. Durant ces moments je pense que je pourrais facilement partir une journée entière, elle s’en contre-ficherait. Mon absence passerait inaperçue… snif. Le reste du temps par contre, sans doute parce que c’est moi qui m’occupe d’elle du matin au soir par la force des choses, elle ne jure que par sa Maman. Statut tellement gratifiant, qui, il faut le dire, me rend fière. Mais parfois pesant quand on est seule avec bébé…

Aïnoha est donc dans sa période Maman, un peu comme au tout début de sa petite vie. Moi qui étais nostalgique de ses premiers mois… et bien me voilà servie! Son poids n’étant hélas plus le même, malgré sa courbe basse sur le carnet de santé, il m’est difficile de la garder autant dans les bras que l’année dernière. Et puis fini les journées pyjama, je suis revenue malgré moi à la vie en société, et ma patience n’est malheureusement plus la même avec la fatigue certains jours.

Certains me parleront de l’écharpe de portage, comme pour les nouveaux nés justement: mais croyez moi, il est impossible d’aller aux toilettes ainsi emmaillotées. Idem pour la douche…

être_maman

Alors on se débrouille, on fait preuve d’imagination:

  • Je monte des livres dans la salle de bain, ainsi ma douche devient pour elle un moment de jeu et de partage. Cela implique pour moi quelques sacrifices: fini l’intimité, et bonjour rapidité. Et plus de douche sans chanter « les petits poissons » à tue tête, bien entendu. Aïnoha adore.
  • Je mange sur le pouce, en 5 minutes top chrono, et debout ( parfois ). Car si je m’assoie elle veut monter sur mes genoux. Puis tout renverser. Puis goûter. Sauf que ma malbouffe n’est pas un délice pour sa santé. Alors inutile de la tenter. Pour les repas dignes de top chef on repassera.
  • Je déplie le canapé en mode « lit », ainsi elle peut me coller, tout en restant en sécurité. Parce que les minis attaques cardiaques qu’elle me provoque lorsque je la voie monter sur les bords ne sont vraiment pas bonnes pour mon petit coeur.
  • J’organise une partie de cache-cache quand je m’aperçois que je dois rapidement monter à l’étage chercher quelque chose. On joue, je disparais, je réapparais… et hop une petite virée incognito ( et très rapide ) pour subvenir à mes besoins. Cours Maman cours…
  • Je m’organise: j’ai 15 minutes seule à la maison avant d’aller la chercher à la crèche. Ce sont les 15 minutes les plus rentabilisées de ma journée: préparation des tenues vestimentaires pour le lendemain, passage éclair de l’aspirateur, toilettes ( tant qu’à faire ), ramassage du linge… C’est simple si j’étais filmée à ce moment là on penserait voir une vidéo en accéléré.
  • Je perd toute ambition: inutile de penser pouvoir faire quoique ce soit, inutile de prévoir quelque chose. Je me concentre sur l’essentiel: mon bébé. Je garde mes projets de rangement, épilation ou autre occupation passionnante pour le week-end, pendant ses siestes.

 

On le dit, on la répète: oui avoir un bébé ça change la vie, et parfois d’une manière différente de celle qu’on aurait imaginé. C’est comme ça! Pour ma part, malgré ma fatigue certains jours, je m’adapte volontiers. Car je sais qu’un jour, tout cela prendra fin. Un peu trop radicalement. Un jour elle se mettra à jouer toute seule, un jour elle ne s’agrippera plus à moi… un jour elle n’aura… plus besoin de moi. Plus besoin de moi. Je suis finalement bien contente d’être pour le moment indispensable à sa vie, et de lui apporter tout l’amour et le réconfort dont elle a besoin.

maman_et_bébé

Ils grandissent si vite…

 

Ma petite poupée fait « Ma-ma-ma-ma« , et j’espère encore l’entendre le plus longtemps possible.

mère_et_fille

 

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