Pourquoi mon congé maternité a été la meilleure période de ma vie…

Ce difficile retour à la réalité qu’est ma récente reprise du boulot me rend déjà nostalgique de l’année que je viens de vivre. Dans ma vie j’ai connu un beau panel de situations: étudiante, baby-sitter en périscolaire pour payer mes études, travail à mi-temps, à plein temps, chômage, reconversion professionnelle, boulot passion, travail « alimentaire »… puis congé maternité, et enfin congé parental. Bref je pense avoir bien fait le tour de chaque situation, aussi bien financièrement que moralement. Et si je devais ne revivre qu’une seule de ces périodes de ma vie, ce serait sans aucun doute mon congé maternité.

Alors attention j’ai adoré mon congé parental, mon article sur cette parenthèse de bonheur vous a d’ailleurs beaucoup plu merci, mais il faut se l’avouer: il n’y a que sur l’aspect financier que ce n’est pas le top, et malheureusement pour moi il m’aurait été très difficile de le prolonger indéfiniment.

Le congé maternité par contre a réuni tous mes critères de bonheur. Anticipé par un arrêt maladie dès mon 5e mois de grossesse, c’est simple ça a changé ma manière de vivre cette dernière du tout au tout. J’ai passé mes premiers mois de grossesse épuisée, anxieuse. Sur le plan médical tout était parfait, mais physiquement j’étais à bout. Ma phobie du médical écourtait mes nuits, et mes longs trajets pour aller travailler m’épuisaient, jusqu’à souvent me donner des douleurs inexpliquées. Mon quotidien se résumait à « survivre » à chaque journée, et à compter les jours qui me séparaient du fameux congé maternité. J’ai eu la chance d’être suivie par une gynécologue adorable, qui après un premier arrêt temporaire à 4 mois de grossesse m’a délivré le saint graal au 5e mois. « Je ne vais pas vous laisser rentrer chaque soir en pleurant, la grossesse doit être un moment de joie« . Cette phrase a marqué le début de mon bonheur. Tout simplement.

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Je me souviens de ce jour, où je suis ensuite rentrée chez moi, légère. Libérée d’un poids. J’ai prévenu mon employeur, et j’ai posé une main sur mon ventre, en chuchotant « ça y est ma chérie Maman va pouvoir se consacrer entièrement à toi« . Et c’est, depuis ce 12 mai, ce que j’ai fait chaque instant jusqu’à aujourd’hui… Reposée, sereine, sans contraintes, la grossesse est devenue pour moi un état de plénitude.  Je me levais quand je voulais, je mangeais quand je voulais, et seule moi décidait du programme de ma journée. Mes journées je les ai passées à préparer la venue de mon bébé, et surtout à prendre soin de moi. Enfin. Soins du corps, du visage, séances de natation, je ne me suis rien refusé. Et ça c’est le rêve. Je savais que quelques mois plus tard tout serait tourné vers le bien être de ma fille, alors j’ai profité de mes derniers instants « d’égoïste » à fond.

Alors à quoi ressemblait une journée type de mon congé maternité avant l’arrivée de bébé?

  1. Un réveil hyper tard. Je dormais mal, alors je m’offrais le sommeil nécessaire à mon bien-être le matin sans aucune culpabilité.
  2. Un bon petit déjeuner bien copieux ( lait d’avoine, céréales ou biscuits, jus de fruits frais et des fruits rouges ou kiwis ) devant une série.
  3. Une séance shopping sur internet pour ma princesse, ou des recherches pour la liste de naissance.
  4. Selon le jour a 14h c’était le créneau idéal pour aller nager ( plus personne dans le bassin: les gens étaient au boulot. ) donc hop j’enfilais mon maillot canon trouvé sur Envie de Fraises et c’était parti pour 2h de natation et de séances jets massant.
  5. Les jours où je n’allais pas nager ma petite piscine hors sol était parfaite pour une séance rafraîchissement et bronzage à domicile!
  6. Une fois rentrée et douchée je me concoctais un bon repas ( enfin dans la mesure de mes faibles compétences ) et je le dégustais devant un film, ou un série.
  7. En fin de journée quand la chaleur tombait un peu ( et oui mon 3e trimestre de grossesse est tombé pile sur les 3 mois d’été ) je sortais marcher, histoire de faire le maximum d’activité physique possible.
  8. Et après encore un peu d’internet, c’était l’heure de me lover dans les bras réconfortants d’un prince charmant aux petits soins.

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Cette petite routine de liberté et de bonheur inconditionnel aura duré 3 mois. J’ai adoré cette période car tout en sachant que la sécurité de mon emploi m’attendait, j’ai pu profiter de ma vie, prendre le temps de faire ce que j’aime sans contraintes. Enceinte il est toujours bénéfique de se centrer sur soi, et sur ce petit être qui grandit en nous, et j’ai adoré le faire. Je prenais le temps de lui parler, j’étais à l’écoute de mon corps, de chaque sensation. Du jour au lendemain les douleurs avaient disparues. J’étais bien. Sereine. Pour la première fois de ma vie. Mon ventre, si petit et à peine visible au départ, a d’ailleurs rapidement pris du volume: comme si mon bébé avait senti que mon état d’esprit avait changé, et qu’il était maintenant au centre de mes préoccupations.

Et puis Aïnoha a déboulé dans ma vie si tranquille, elle a chamboulé mon petit quotidien. Désormais je n’étais plus seule, je devais me consacrer à quelqu’un d’autre que moi. Pour la première fois. Et… j’ai adoré. Ces mois durant lesquels j’ai pris soin de moi m’ont rendue patiente et disponible. J’étais prête pour les nuits difficile, prête pour les débuts à trois. Et tout s’est mis en place parfaitement. Petit bébé serein Aïnoha m’a montré qu’elle était bien avec nous, qu’elle se sentait suffisamment entourée et aimée. Et mes journées avec elle n’ont été que du bonheur…

Et après l’arrivée de bébé… ça donnait quoi ma journée type de congé maternité?

  1. Un réveil toujours aux alentours de 10h. Après son réveil nocturne vers 5 ou 6h Aïnoha a vite pris le pli: on retournait finir notre nuit, et elle s’est adaptée de suite à mes horaires.
  2. Désormais c’est mademoiselle qui était servie en premier niveau petit déj’: et après 30 minutes de tétée direction la toilette du matin. Un moment privilégié, rien qu’à nous.
  3. Si il n’y avait pas entre temps d’autre réclamation de tétée, je prenais place (enfin) pour mon petit déjeuner royal, comme avant. La série en moins, manque de temps oblige forcément.
  4. Bien souvent plusieurs tétées s’enchaînaient, Aïnoha était une petite mangeuse ( tiens tiens ça n’a pas changé…) mais du coup elle tétait toutes les heures.
  5. Il était rare qu’elle fasse plus de 15 min de sieste, alors on câlinait, et elle patientait un peu dans son doomoo quand j’avais quelque chose à faire.
  6. Les jours de rendez-vous de suivi post-natal étaient l’occasion de sortir prendre l’air, on prenait la poussette puisque tout était à proximité de chez nous, ce qui me permettait entre autres de continuer à me bouger un peu…
  7. La routine « tétée toutes les heures » reprenait ensuite, alors je m’accordais souvent un petit film durant ces moments pour reposer un peu mon cerveau.
  8. Les vraies siestes n’étant apparues que vers ses 3 mois, je mangeais ce que je pouvais dès que j’avais un peu de répit, et non plus quand j’avais faim.
  9. En fin de journée entre les tétées il fallait caser le bain, moment pas facile pour ma puce qui ne supportait pas d’être déshabillée, alors c’était rapide.
  10. Et puis arrivait l’heure de nous lover dans les bras d’un Papa/Prince charmant aux petits soins…
  11. Le soir un petit rituel du coucher était mis en place: après une couche propre et une dernière tétée, direction notre lit pour un moment câlin et complice sous la lumière tamisée… Avant de partir au pays des rêves…

Ces journées, pourtant si différentes de celles de ma grossesse car intenses et bien remplies, je les ai adoré. Notre petite routine était calme et rassurante, je me sentais comme dans un cocon, avec les amours de ma vie. Loin de toutes mauvaises ondes extérieures, loin du stress. J’étais la chef d’orchestre, personne ne m’imposait rien malgré mes responsabilités. A mes yeux c’est ça la liberté. Et je pense m’être plutôt bien débrouillée. La maison était propre et rangée, mon bébé heureux. J’en ai tiré une satisfaction bien plus grande que celle ressentie pour une obtention de diplôme, ou d’un salaire reçu. Mais comme on dit toutes les bonnes choses ont une fin, et c’est peut-être pour ça que ces moments sont si parfaits en fait…

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Mon congé maternité m’a apporté du bonheur, de la sérénité, et surtout beaucoup d’amour. Il m’a montré un aspect calme et serein de ma vie, que je n’avais pas connu jusqu’à présent. Merci ma chérie pour ce beau cadeau…

 

Et pour vous les amis, quelle a été la plus belle période de votre vie? Vous me racontez?

12 commentaires sur “Pourquoi mon congé maternité a été la meilleure période de ma vie…

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  1. Tu me donnes envie d’être en congé ! Plus que 3 semaines pour moi avant mon congé patho, 5 semaines si je vais jusqu’au bout ! C’était une période dont j’avais pas particulièrement hate au départ (j’aime trop mon travail) maintenant que j’ai fait du chemin dans ma tête comme je le raconte dans mon dernier article, j’ai hate.

    Comme toi, mon congé tombe en été, j’ai eu de la chance jusqu’ici qu’il ne fasse pas trop beau et donc que je ne souffre pas trop de la chaleur, j’ose espérer que juillet et oaut nous apporte de jolies journées.

    Je me demande de plus en plus si je ne vais pas prolonger également avec un congés parentale … Affaire à suivre …

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    1. Saches que tu va juste vivre la plus belle période de ta vie! Et je te souhaite qu’elle démarre dans 3 semaines 😉. Tu me raconteras tes journées ça me fera rêver hihi

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  2. et bien moi je me retrouve tellement dans ton article, j’avais quasiment le même planning, la natation en moins :p. et vraiment ça a été la plus belle période de ma vie. période que j’ai très envie de revivre en essayant de faire Bébé2 même si évidemment avec un premier enfant ce sera beaucoup moins reposant 🙂 et pour bébé 2 je veux prendre un gros congé parental mais avec mon déjà maigre salaire où j’ai du mal à m’en sortir ben je ne sais pas trop comment je vais faire, il faut que je me renseigne sur les aides

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    1. Idem, vivement Bb2 quoi 😉 Effectivement avec un premier enfant à gérer, le congé maternité semble moins reposant… d’où mon envie d’attendre qu’Aïnoha soit à l’école pour me relancer! Effectivement le seul bémol du congé parental reste l’aspect financier, je te souhaite de réaliser ton bonheur très vite!

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  3. Heuuu…Je suis un homme , mais je me permets de mettre quelques mots ( si c’est gênant , supprimes, çà ne me dérangera pas ) : J’ai divorcé en 1980 ,nous avions un bébé ( garçon ) âgé de 6 mois…..A la grande surprise de tous, j’ai demandé la garde du bébé …sa mère a protesté , mais j’ai dit  » ou je garde Emmanuel , ou je ne divorce pas ! « ( comme elle me trompait, ne m’aimait plus , elle a fini par accepter…..( la juge et les avocats furent très surpris , j’ai du passer des tests  » psycho  » , prouver que j’avais un travail , un revenu suffisant etc….) ,la maman de Manu du payer une  » pension  » mensuelle pendant quelques temps et avait la garde un W.E sur 2 et la moitié des vacances scolaires. Ce furent les plus belles années de ma vie ! Je travaillais => Je déposais mon bonhomme chez une  » nounou  » le matin et le récupérais en sortant du travail . Il est vrai que j’étais fatigué mais …Les câlins, premiers  » babillages  » , ses questions sur divers sujets compensaient largement ….En plus , à l’école ,  » on  » m’a dit qu’il était très éveillé et sociable …..Je pourrais parler de cette période pendant des heures …. Emmanuel a eu 38 ans ce 14/06 ! Et malheureusement, il va à, à son tour divorcer , en laissant la garde de ses deux petites filles à son épouse ( dans les même conditions que lors du divorce /Moi et sa Mère )……Aujourd’hui , c’est lui qui  » veille  » sur moi : est toujours là quand j’ai besoin de lui et passe au minimum une fois par semaine …..
    Francis.

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    1. C’est une super relation père-fils comme j’aime en lire merci pour ton petit mot! L’amour reste plus fort que les aléas de la vie ça c’est une certitude!

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