Et oui ça y est on y est: le moment tant attendu redouté depuis un an et trois jours est arrivé. Après exactement 368 jours de bonheur donc, j’ai remis mon réveil à 6h45, appliqué mes 3 couches de maquillage, enfilé mon jean extra slim taille 36 hyper pas confortable pour partir retrouver mes camarades de bouchons sur le périph’ et m’amuser follement avec eux pendant 1h. Oui après une année de rêve et de bonheur absolu me voilà dans le monde des « workings mums« . J’avais pas hâte vous le savez. Après 3 semaines de bonheurs en société divers et variés comme je les aime (pas) je me suis dit que ce serait sympa de faire un premier bilan tiens, alors hop c’est parti bonne lecture les amis!
Bon au risque de vous spoiler un peu la fin de l’article je ne suis pas ravie. Mais ça ce n’est pas vraiment une surprise. J’aurais pu dresser deux listes: la liste de ce qui m’avait manqué, et celle de ce dont je me serais bien passé encore un petit bout de temps. En fait je comptais rédiger l’article ainsi, mais problème: absolument rien ne m’avait manqué en fait…
Je dresse donc la seule et unique liste de tout ce qui ne m’avait pas manqué de ma vie palpitante en société:
- Le réveil à l’aube: alors ça pour moi c’est l’horreur absolue. Je ne me réveille JAMAIS avant 10h. Non pas parce que je suis une feignante, et non, mais parce que je dors très mal la nuit. Un peu comme un nouveau né en fait, je me réveille toutes les 2 ou 3 heures. Alors chers parents si vous vous remémorez vos douces premières nuits en compagnie de bébé, et bien vous en gardez sans doute un souvenir d’épuisement, de manque de sommeil permanent. Voilà, et bien moi j’ai un bébé qui dort 12 heures par nuit, mais moi non. C’est bête n’est ce pas? Et après s’être réveillée à 1h, 3h, et 5h du mat… et bien on est pas fraîche à 6h45. Croyez moi.
- La séance interminable de maquillage-coiffage. Ok je suis coquette, j’aime prendre soin de moi… mais pas à 7h du mat’. Et puis je prenais plaisir à éviter à ma peau ces deux couches de fond de teint qui n’étaient pas indispensables pour câliner mon bébé à la maison, elle m’en a remercié par un teint éclatant au naturel. Mais mes collègues sont plutôt habitués à mon trio gagnant anticerne + poudre + blush, alors soit, recommençons… Idem pour mes coiffures, un zeste plus sophistiquées que ma tresse sur le côté hyper pratique à la maison mais pas la plus glamour…
- Le petit déjeuner avalé en 7 minutes 36. Moi qui aime tant me goinfrer comme un porc le matin ( enfin à midi ) avec mon plateau télé devant Desperates Housewives… A peine le temps de déguster ce qu’il est encore possible d’engloutir, qu’il est déjà l’heure de remballer… triste.
- Faire le minimum de bruit possible. C’est pas facile quand on est en retard. Mais pas le choix: chez nous 7h du mat’ c’est considéré comme la nuit, tout le monde dort. Alors prière de ne pas déranger…
- Le timming qui impose des choix impossibles 5 minutes avant le départ: se brosser les dents ou faire pipi? Le choix va de soi… c’est long 1h de bouchons avec la vessie pleine quand même…
- Les bouchons justement: pires que l’année dernière à mon goût. A croire que la population a été multipliée par 10 en mon absence. Mon rêve? Conduire un tank et tous les écraser.
- La pointeuse. Et oui je suis encore arrivée à 8h31. Merci de me le faire remarquer.
- Les gens. Gros dossier là. Parce que déjà à la base j’aime pas les gens. Mais là il faut leur parler, être courtois. Dur. Alors beaucoup me diront » Mais tu as retrouvé tes collègues! « … et bien même pas. En 1 an ma boîte s’est faite racheter, les locaux ont changé, beaucoup de mes chers collègues ont démissionné. Donc je me retrouve dans un endroit que je ne connais pas, seule avec une majorité d’inconnus. Les affinités si importantes à mes yeux pour une bonne ambiance au travail n’existent plus. Adieu fous rires, gâteaux faits avec amour pour se donner du courage… Youpi. Je me sens comme une enfant qui vient d’arriver dans une école qu’elle ne connaît pas, et qui n’a plus de copines. Si vous n’avez jamais ressenti ça vous êtes chanceux! Moi qui était si contente de devenir adulte pour ne plus vivre ce genre de chose… Loupé.
- La pile de dossiers en attente. Elle est revenue. Elle m’a retrouvée.
- La pause pipi dans les toilettes communes. Si vous avez lu mon article sur les toilettes des femmes alors vous savez de quoi je parle…
- La concentration. La légende comme quoi la grossesse nous fait perdre de précieux neurones n’en est pas une pour moi. A peine mon esprit s’évade vers ma maison, dans laquelle Aïnoha doit être en train de se réveiller doucement, que tout se brouille. Je perd le fil. Et puis mes pensées ne vont plus que vers elle…
- Les heures qui défilent trop lentement. Alors ça pour moi ça reste le mystère du siècle: a la maison le temps file à toute allure, mais au boulot non! Il traîne, il se prélasse. « Comment ça il n’est que 10h05? Il y a une heure il était 10h01… »
- Les embouteillages du retour. Ah ben oui sinon c’est moins drôle. Plus on est de fous plus on rit décidément…
Alors voilà, j’en ris ici avec vous pour dédramatiser, car c’est certain qu’il y a plus grave dans la vie que d’aller bosser, mais quand même j’ai un sacré pincement au cœur. Oui il y a eu des bons moments dans ces 3 semaines, comme les compliments et la joie d’une collègue retrouvée, les petits mots de mon entourage lus par sms le matin de ma reprise, prince charmant qui s’était levé exprès pour me donner du courage ce même jour… Et puis il y a ces cris de joie de bébé qui retentissent à peine la porte d’entrée de la maison passée… sans aucun doute LE meilleur moment de ma journée.
Pour relativiser je pourrais me dire que je suis à mi-temps, et donc que je passe tous mes après-midis en tête-à-tête avec ma princesse. Je pourrais me dire que ça permet à son Papa de passer de vrais moments privilégiés avec elle le matin, tout en nous évitant la nounou et l’adaptation dans un monde inconnu qui aurait perturbé un petit bébé qui n’a rien demandé. Je mesure ma chance, bien qu’elle soit temporaire puisqu’au mois de septembre Aïnoha fera sa rentrée à la crèche et je dirais adieu à mon mi-temps. Oui mais voilà, il est là ce pincement au cœur, ce petit grain de sable qui me dérange nuit et jour. Car doucement on glisse vers un quotidien que je redoute plus que tout, dans lequel ma famille si unie sera séparée à longueur de journée. Chacun passera sa journée de son côté, pour ne plus faire que se croiser. C’est pourtant la dernière chose que je souhaitais, moi qui voulait tant être Maman, je n’ai pas mis un enfant au monde pour qu’elle vive avec le manque de ses parents. C’est tout bête mais le fait de ne plus être là quand Aïnoha ouvre ses jolis yeux le matin me rend profondément triste, j’ai déjà l’impression de passer à côté de moments uniques. Moi qui voulait en rater le moins possible…
Mon congé parental restera clairement le plus beau souvenir de ma vie, une parenthèse de bonheur durant laquelle je me suis enfin sentie moi, durant laquelle je me suis épanouie. Pendant ces 368 jours je me suis sentie à ma place tout simplement. Et j’en suis déjà nostalgique… Je suis néanmoins heureuse d’avoir profité de chaque instant, et d’avoir vécu tout ce que je voulais partager avec ma fille. Si on me demandait encore aujourd’hui quel choix de vie je ferais je répondrais sans hésiter que ma place est auprès d’elle, que rien de ma vie extérieure ne m’a manqué ni ne m’attire. Mais mon opinion n’est visiblement pas requise aux yeux de la société, alors je fais avec, et je fais mon possible pour que le bonheur de mon bébé n’en soit pas terni…
Sur ce je vous souhaite un bon lundi! Plus que 4 jours avant le week-end! LA phrase qui ne m’avait pas manquée non plus tiens…
Et je compte à nouveau les jours qui me séparent des prochaines vacances…
Mais alors et vous? Plutôt Working mum dans l’âme ou Desperate housewive? Racontez moi tout…
Courage ! C est déjà 1 chance de pouvoir s offrir le congé parental..et puis Aïnoha va bien, elle est épanouie et très bien entourée. .bref elle s adaptera à sa nouvelle vie en crèche car c est un bébé curieux qui aime la nouveauté..le top pour elle ! Et puis c est la qualité et non la quantité des moments passés ensemble qui compte 😉
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C’est vrai tu as raison, mais on en passe jamais assez de temps avec son bébé!
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j ai fini avec le mauvais Smiley ! C est celui là que je voulais mettre ! 😉
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Ton article me fait mal au cœur pour toi. De mon coté, je repousse le jour de mon 1er jour d’arrêt (plus que 4 semaines de travail). Mais j’ai conscience que la reprise de mon travail fin novembre sera compliqué quand on a adoré notre temps passé avec notre merveille à la voir grandir, évoluer …
Courage ! C’est deja une bonne chose en effet que tu as fait une période « mi-temps » avant de passer à ton temps plein. Petit à petit …
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Ah oui ça c’est certain que j’ai mal au cœur même si je mesure ma chance d’avoir pu passer une année « libre »! Tu sais, moi aussi je repoussais mon arrêt durant ma grossesse, conscience professionnelle oblige! Et puis… tu verras une fois chez toi libre de toute obligation tu vas adorer. Mais le retour au boulot n’est pas si difficile pour tout le monde, c’est parfois même le contraire! Cela dépend des personnalités 😉
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Je pense aussi que je vais apprécier ! Mais pour l instant je suis encore mon job 😉
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C’est normal 😉. Et le meilleur t’attend!
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Croisons les doigts ! Pour l’instant je m’éclate entre la déco de la chambre, les vêtements … Et cette liste de naissance que je veux mixte pour ne pas vendre la mèche ! j’ai de quoi faire
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